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Pour le romancier Abdulrazak Gurnah, «on doit apprendre à recevoir l'autre dans nos cœurs et nos esprits»

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En Afrique du Sud, la fondation Nelson Mandela a invité, à l’occasion de sa 22ème conférence annuelle, l’auteur d’origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature 2021, à venir parler des questions d’identité, de migration, et d’appartenance. L’écrivain installé au Royaume-Uni a publié dix romans, dont Près de la mer, qui a reçu le prix RFI, et Témoin du monde en 2007. Il continue toujours à écrire et un nouvel ouvrage devrait sortir en mars, en anglais. Il répond, à l’occasion de son déplacement à Johannesbourg, aux questions de Claire Bargelès.

RFI : Abdulrazak Gurnah, bonjour. Quel message avez-vous envie de transmettre, cette année, au travers de cette plateforme offerte par la Fondation Nelson Mandela, qui a vu défiler par le passé des figures comme Desmond Tutu et Barack Obama ?

Pour être honnête, je n’ai pas écouté ce qu’ils ont dit, mais je peux très bien l’imaginer, car lorsque l’on doit connecter son discours au nom de Nelson Mandela, on va forcément parler de justice ou des ressources que l’on peut déployer face à l’oppression et la terreur.

Ayant vous-même quitté Zanzibar en 1967, pour un meilleur avenir en Angleterre, vos écrits parlent beaucoup de l’exil, de l’étranger qui arrive dans un nouveau pays, pour trouver refuge. Est-ce aussi un message pour l’Afrique du Sud en proie aux tensions xénophobes ?

Cette question ne concerne pas uniquement l’Afrique du Sud, ces mêmes problèmes touchent beaucoup d’autres endroits, en Europe, en Amérique du Nord. C’est un phénomène important de notre époque, car on observe de larges déplacements de populations. Ce n’est pas quelque chose de nouveau dans notre histoire humaine, mais désormais le mouvement se fait des pays du Sud vers les pays du Nord. Et cela a créé une panique. Certains y répondent de façon humaine, mais pas tous.

Votre conférence s’intitule « une exploration de notre humanité partagée » : souhaitez-vous remettre l’accent sur le concept sud-africain de l’« Ubuntu », basé sur la solidarité et le fait de se reconnaître en l’autre ?

Je suppose que oui. Mais ce n’est pas parce qu’on l’appelle ici « Ubuntu » que c’est une invention sud-africaine, d’autres endroits ont le même concept, sous un autre nom. Cela se résume, en fait, à la même chose, à cette idée que l’on doit apprendre à recevoir l’autre, dans nos cœurs et nos esprits, et à ne pas créer de barrières. En d’autres mots, il faut réaliser qu’il y a tant de choses que l’on a en commun. Parmi les façons d’y parvenir, on peut lire les histoires d’autres gens, pour mieux les connaître, écouter leur musique et comprendre leurs problèmes.

Votre œuvre revient également sur les traces laissées par la colonisation, sur le poids du passé : diriez-vous que ces questions de mémoire continuent de travailler l’Afrique dans son ensemble ?

Je ne pense pas que cela se cantonne à l’Afrique, ce sont des questions essentielles. Lorsqu’un auteur écrit sur la migration des Irlandais aux États-Unis, c’est la même démarche, pour essayer de comprendre la signification de s’établir ailleurs, et d’être un étranger dans un autre pays. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, cela concerne les Africains d’une façon beaucoup plus dramatique, et les habitants du Sud en général, qui partent en grand nombre, en quête d’une vie meilleure. Les Européens ont fait ça pendant des siècles, se rendant en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Sud… Et ils ont forcé les personnes qu’ils ont trouvées sur place à se déplacer, ou les ont parfois tuées. Donc ce n’est pas un nouveau phénomène.

Que vous a apporté votre prix Nobel, reçu il y a trois ans ? Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Cela m’a rendu très heureux. Pour beaucoup de gens dans le monde, mon travail est devenu intéressant et j’ai désormais nombre de nouveaux lecteurs, dans des langues différentes. Et puis, c’est aussi, bien sûr, une sorte d’affirmation, comme si quelqu’un vous disait « je pense que tu es un très bon écrivain », donc merci beaucoup !

Vous êtes le 5ᵉ auteur du continent à recevoir le prix Nobel de littérature : existe-t-il encore une sous-exposition des écrivains africains et avez-vous un souhait de voir quelqu’un, en particulier, être récompensé à votre suite le 10 octobre prochain ?

Je n’aime pas vraiment ces questions qui rattachent les auteurs au pays d’où ils viennent, car cela nous ramène à des divisions continentales ou nationales. On parle de ces cinq Prix africains, mais je crois qu’il n’y a eu, par exemple, qu’un seul prix indien. Aujourd’hui, cela n’a plus vraiment à voir avec le pays d’origine, ce qui est reconnu, c'est la qualité de l’écriture, pas si cet écrivain vient d’Afrique ou d’ailleurs. Bien sûr, je souhaite que beaucoup d’autres auteurs du continent reçoivent le Prix, mais je voudrais surtout qu’ils le reçoivent parce qu’ils le méritent.

En ce qui concerne la Tanzanie, êtes-vous inquiet de voir les autorités durcir leurs positions l’égard des opposants politiques ?

Pour être tout à fait honnête, je ne connais pas les détails des récentes affaires. Le gouvernement est assez réticent à l’idée de tolérer l’opposition, mais il apprend peu à peu à le faire. Donc, dans un sens, il y a du progrès, puisqu’il essaye de comprendre comment laisser les partis d’opposition fonctionner. Cependant, il est vrai qu’à partir d’un certain point, il se dit qu’il doit intervenir et les arrêter. Mais, honnêtement, ce n’est pas un sujet que je connais très bien.

Abdurazak Gurnah, merci beaucoup

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RFI : Abdulrazak Gurnah, bonjour. Quel message avez-vous envie de transmettre, cette année, au travers de cette plateforme offerte par la Fondation Nelson Mandela, qui a vu défiler par le passé des figures comme Desmond Tutu et Barack Obama ?

Pour être honnête, je n’ai pas écouté ce qu’ils ont dit, mais je peux très bien l’imaginer, car lorsque l’on doit connecter son discours au nom de Nelson Mandela, on va forcément parler de justice ou des ressources que l’on peut déployer face à l’oppression et la terreur.

Ayant vous-même quitté Zanzibar en 1967, pour un meilleur avenir en Angleterre, vos écrits parlent beaucoup de l’exil, de l’étranger qui arrive dans un nouveau pays, pour trouver refuge. Est-ce aussi un message pour l’Afrique du Sud en proie aux tensions xénophobes ?

Cette question ne concerne pas uniquement l’Afrique du Sud, ces mêmes problèmes touchent beaucoup d’autres endroits, en Europe, en Amérique du Nord. C’est un phénomène important de notre époque, car on observe de larges déplacements de populations. Ce n’est pas quelque chose de nouveau dans notre histoire humaine, mais désormais le mouvement se fait des pays du Sud vers les pays du Nord. Et cela a créé une panique. Certains y répondent de façon humaine, mais pas tous.

Votre conférence s’intitule « une exploration de notre humanité partagée » : souhaitez-vous remettre l’accent sur le concept sud-africain de l’« Ubuntu », basé sur la solidarité et le fait de se reconnaître en l’autre ?

Je suppose que oui. Mais ce n’est pas parce qu’on l’appelle ici « Ubuntu » que c’est une invention sud-africaine, d’autres endroits ont le même concept, sous un autre nom. Cela se résume, en fait, à la même chose, à cette idée que l’on doit apprendre à recevoir l’autre, dans nos cœurs et nos esprits, et à ne pas créer de barrières. En d’autres mots, il faut réaliser qu’il y a tant de choses que l’on a en commun. Parmi les façons d’y parvenir, on peut lire les histoires d’autres gens, pour mieux les connaître, écouter leur musique et comprendre leurs problèmes.

Votre œuvre revient également sur les traces laissées par la colonisation, sur le poids du passé : diriez-vous que ces questions de mémoire continuent de travailler l’Afrique dans son ensemble ?

Je ne pense pas que cela se cantonne à l’Afrique, ce sont des questions essentielles. Lorsqu’un auteur écrit sur la migration des Irlandais aux États-Unis, c’est la même démarche, pour essayer de comprendre la signification de s’établir ailleurs, et d’être un étranger dans un autre pays. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, cela concerne les Africains d’une façon beaucoup plus dramatique, et les habitants du Sud en général, qui partent en grand nombre, en quête d’une vie meilleure. Les Européens ont fait ça pendant des siècles, se rendant en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Sud… Et ils ont forcé les personnes qu’ils ont trouvées sur place à se déplacer, ou les ont parfois tuées. Donc ce n’est pas un nouveau phénomène.

Que vous a apporté votre prix Nobel, reçu il y a trois ans ? Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Cela m’a rendu très heureux. Pour beaucoup de gens dans le monde, mon travail est devenu intéressant et j’ai désormais nombre de nouveaux lecteurs, dans des langues différentes. Et puis, c’est aussi, bien sûr, une sorte d’affirmation, comme si quelqu’un vous disait « je pense que tu es un très bon écrivain », donc merci beaucoup !

Vous êtes le 5ᵉ auteur du continent à recevoir le prix Nobel de littérature : existe-t-il encore une sous-exposition des écrivains africains et avez-vous un souhait de voir quelqu’un, en particulier, être récompensé à votre suite le 10 octobre prochain ?

Je n’aime pas vraiment ces questions qui rattachent les auteurs au pays d’où ils viennent, car cela nous ramène à des divisions continentales ou nationales. On parle de ces cinq Prix africains, mais je crois qu’il n’y a eu, par exemple, qu’un seul prix indien. Aujourd’hui, cela n’a plus vraiment à voir avec le pays d’origine, ce qui est reconnu, c'est la qualité de l’écriture, pas si cet écrivain vient d’Afrique ou d’ailleurs. Bien sûr, je souhaite que beaucoup d’autres auteurs du continent reçoivent le Prix, mais je voudrais surtout qu’ils le reçoivent parce qu’ils le méritent.

En ce qui concerne la Tanzanie, êtes-vous inquiet de voir les autorités durcir leurs positions l’égard des opposants politiques ?

Pour être tout à fait honnête, je ne connais pas les détails des récentes affaires. Le gouvernement est assez réticent à l’idée de tolérer l’opposition, mais il apprend peu à peu à le faire. Donc, dans un sens, il y a du progrès, puisqu’il essaye de comprendre comment laisser les partis d’opposition fonctionner. Cependant, il est vrai qu’à partir d’un certain point, il se dit qu’il doit intervenir et les arrêter. Mais, honnêtement, ce n’est pas un sujet que je connais très bien.

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