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Afrique: une balise «magique» pour les droits d'auteurs des musiciens
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La balise GMC est une invention qui pourrait révolutionner le monde de la musique en Afrique et permettre aux musiciens de toucher le juste prix de leurs droits d’auteurs lorsqu’ils sont diffusés sur le continent. Ce système installé dans les hôtels, salles de spectacle ou radio, transmet les références nécessaires au versement des rémunérations auxquels peuvent prétendre les auteurs et les compositeurs de musique, sans risque d’erreur ou d’oubli. Une invention portée, par un certain A’salfo …
C’est dans un hôtel parisien qu’A’salfo nous montre avec fierté sur son smartphone l'application qui lui permet de savoir en direct quels sont les titres de musique diffusés au même moment dans une centaine de maquis, de restaurants ou bien de café au Burkina Faso.
« Tu vois, là, c'est un tableau de bord qui nous permet en direct de voir les maquis, les diffusions qui sont faites ! Actuellement, il y a 2 393 sites qui sont en diffusion. Ça, ça doit être à Ouagadougou…. au 'Palmier du 29'. Vous voyez ? là, c’est DJ Al Mourad qui est en train de jouer. Et c'est identifié comme étant un titre de 'musique africaine' ». Sur le smartphone du chanteur de Magic System défilent en direct les titres qui, minute par minute, sont joués et identifiés au Burkina Faso.
C'est parce qu'il en avait assez de ne pas avoir de données précises et représentatives de la diffusion de ses titres et des droits d'auteur générés, qu’A’salfo a mis au point cette balise, couplée à une application permettant de transmettre en simultané toutes les informations nécessaires aux bureaux des droits d'auteurs africains.
« Tel ou tel artiste a été diffusé à tel endroit, à telle heure, à tel moment. Y’a pas d'erreur possible ! » se félicite le chanteur ivoirien. « Le boîtier ne peut capter que ce qu’il entend et l'algorithme va donner le classement des artistes, le top 10 des artistes les plus écoutés au Burkina. Aujourd'hui, par exemple, le premier a été diffusé 141 fois. Il y a 'Magic System' qui vient avec 24 diffusions en septième position. Voilà le classement, il est fait, on peut sortir les rapports. Je peux vérifier les balises qui sont fonctionnelles ou pas dans les espaces à Ouagadougou au 'Golden VIP' ou au 'Ouagadougou mix'. Voilà ! ces balises-là qu’on voit sont actuellement fonctionnelles ».
Y’a pas d'erreur possible !
Grand comme un disque dur informatique, ce système a été adopté en avril dernier par le BBDA du Burkina Faso et 500 balises ont été implantées dans différents lieux entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Patrick Lega, directeur du Bureau burkinabé des droits d'auteur se montre satisfait du résultat.
« Bien sûr que c'est quelque chose qui va venir résoudre beaucoup, beaucoup de problèmes ! Notamment les insatisfactions, les suspicions, les crises ou les revendications des acteurs puisqu’avec cet outil, on saura quel est l'artiste qui est le plus joué, la tendance, l'évolution, ainsi de suite… Là où les médias, les radios ou les utilisateurs doivent remplir, recenser et nous transmettre pour exploitation, il y a des fiches qu’ils se doivent de remplir. Mais certains ne les remplissent pas fidèlement. Donc ça pose un véritable problème dans le processus même de répartition. Voilà, entre autres, un des éléments qui nous a amenés à avoir un outil comme celui-ci pour pouvoir enclencher une répartition vraiment juste ».
12 milliards d'euros de droits d'auteurs
En 2022, les revenus reversés au titre des droits d'auteur dans le monde étaient de 12 milliards d'euros. Cette même année, le continent africain, lui, n’a reversé qu'à peine 80 millions. Selon Luc Mayitoukou, spécialiste des questions des droits d'auteurs, nul doute que le système de balises automatique réglera une bonne partie du problème.
« Les solutions qui permettent de casser des barrières, d'éliminer des étapes vont forcément permettre de mieux collecter ! Parce que le manque de documentation, c'est un des indicateurs qui fait qu'on a des taux de déperdition de revenus. Et un système comme celui-là, c'est une première expérience, pour les pays où c'est utilisé, de voir leurs revenus augmenter, tant dans la collecte que dans la répartition. Je suis optimiste. Il en faut plusieurs. Il nous faut encore plus de mécanismes comme cela pour permettre de réduire le manque à gagner, issu du manque de documentation ».
Si la balise d’Asalfo n'est implantée qu'au Burkina Faso pour le moment, elle pourrait faire prochainement son apparition au Bénin, au Togo et, bien sûr, en Côte d’Ivoire.
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La balise GMC est une invention qui pourrait révolutionner le monde de la musique en Afrique et permettre aux musiciens de toucher le juste prix de leurs droits d’auteurs lorsqu’ils sont diffusés sur le continent. Ce système installé dans les hôtels, salles de spectacle ou radio, transmet les références nécessaires au versement des rémunérations auxquels peuvent prétendre les auteurs et les compositeurs de musique, sans risque d’erreur ou d’oubli. Une invention portée, par un certain A’salfo …
C’est dans un hôtel parisien qu’A’salfo nous montre avec fierté sur son smartphone l'application qui lui permet de savoir en direct quels sont les titres de musique diffusés au même moment dans une centaine de maquis, de restaurants ou bien de café au Burkina Faso.
« Tu vois, là, c'est un tableau de bord qui nous permet en direct de voir les maquis, les diffusions qui sont faites ! Actuellement, il y a 2 393 sites qui sont en diffusion. Ça, ça doit être à Ouagadougou…. au 'Palmier du 29'. Vous voyez ? là, c’est DJ Al Mourad qui est en train de jouer. Et c'est identifié comme étant un titre de 'musique africaine' ». Sur le smartphone du chanteur de Magic System défilent en direct les titres qui, minute par minute, sont joués et identifiés au Burkina Faso.
C'est parce qu'il en avait assez de ne pas avoir de données précises et représentatives de la diffusion de ses titres et des droits d'auteur générés, qu’A’salfo a mis au point cette balise, couplée à une application permettant de transmettre en simultané toutes les informations nécessaires aux bureaux des droits d'auteurs africains.
« Tel ou tel artiste a été diffusé à tel endroit, à telle heure, à tel moment. Y’a pas d'erreur possible ! » se félicite le chanteur ivoirien. « Le boîtier ne peut capter que ce qu’il entend et l'algorithme va donner le classement des artistes, le top 10 des artistes les plus écoutés au Burkina. Aujourd'hui, par exemple, le premier a été diffusé 141 fois. Il y a 'Magic System' qui vient avec 24 diffusions en septième position. Voilà le classement, il est fait, on peut sortir les rapports. Je peux vérifier les balises qui sont fonctionnelles ou pas dans les espaces à Ouagadougou au 'Golden VIP' ou au 'Ouagadougou mix'. Voilà ! ces balises-là qu’on voit sont actuellement fonctionnelles ».
Y’a pas d'erreur possible !
Grand comme un disque dur informatique, ce système a été adopté en avril dernier par le BBDA du Burkina Faso et 500 balises ont été implantées dans différents lieux entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
Patrick Lega, directeur du Bureau burkinabé des droits d'auteur se montre satisfait du résultat.
« Bien sûr que c'est quelque chose qui va venir résoudre beaucoup, beaucoup de problèmes ! Notamment les insatisfactions, les suspicions, les crises ou les revendications des acteurs puisqu’avec cet outil, on saura quel est l'artiste qui est le plus joué, la tendance, l'évolution, ainsi de suite… Là où les médias, les radios ou les utilisateurs doivent remplir, recenser et nous transmettre pour exploitation, il y a des fiches qu’ils se doivent de remplir. Mais certains ne les remplissent pas fidèlement. Donc ça pose un véritable problème dans le processus même de répartition. Voilà, entre autres, un des éléments qui nous a amenés à avoir un outil comme celui-ci pour pouvoir enclencher une répartition vraiment juste ».
12 milliards d'euros de droits d'auteurs
En 2022, les revenus reversés au titre des droits d'auteur dans le monde étaient de 12 milliards d'euros. Cette même année, le continent africain, lui, n’a reversé qu'à peine 80 millions. Selon Luc Mayitoukou, spécialiste des questions des droits d'auteurs, nul doute que le système de balises automatique réglera une bonne partie du problème.
« Les solutions qui permettent de casser des barrières, d'éliminer des étapes vont forcément permettre de mieux collecter ! Parce que le manque de documentation, c'est un des indicateurs qui fait qu'on a des taux de déperdition de revenus. Et un système comme celui-là, c'est une première expérience, pour les pays où c'est utilisé, de voir leurs revenus augmenter, tant dans la collecte que dans la répartition. Je suis optimiste. Il en faut plusieurs. Il nous faut encore plus de mécanismes comme cela pour permettre de réduire le manque à gagner, issu du manque de documentation ».
Si la balise d’Asalfo n'est implantée qu'au Burkina Faso pour le moment, elle pourrait faire prochainement son apparition au Bénin, au Togo et, bien sûr, en Côte d’Ivoire.
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