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Mpox en RDC: dans les camps de déplacés à Goma, contenir l’épidémie [3/3]
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Dans les camps de déplacés à la sortie de la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, des centaines de milliers de personnes s’entassent depuis 2021 et les affrontements entre les hommes du M23, appuyés par l’armée rwandaise, et les troupes progouvernementales. Les conditions de vie et la promiscuité entre les déplacés sont deux conditions favorables au développement du virus mpox. Pourtant, l’épidémie n’y a pas explosé, mais de nombreuses questions restent en suspens.
De notre correspondante de retour de Rusayo 1,
Au centre de santé du camp de déplacés Rusayo 1, à l’entrée du nouveau bâtiment, des stations de lavage de mains ont été installées un peu partout. Seuls quelques personnels soignants y sont autorisés pour le suivi des cas confirmés et suspects de mpox. « Ici, on a de nombreux cas suspects, mais vu les conditions dans lesquelles les [déplacés] vivent, il pourrait y en avoir plus », affirme le docteur Marius Sanani, épidémiologiste. Car l’épidémie de mpox n’a pas explosé dans les camps de déplacés, contrairement aux craintes des autorités et des humanitaires au début de l’épidémie.
« Nous sommes dans un camp de déplacés, mais nous n'arrivons même pas à plus de trois cas par jour. Qu'est-ce qui se passe au juste malgré les contacts, la promiscuité ?, interroge l'épidémiologiste. Les cas n'explosent pas. »
Si c'est plutôt une bonne chose que les cas de mpox n'explosent pas malgré la promiscuité dans les camps, le docteur Marius Sanani, explique qu'il faut en comprendre les raisons. Plusieurs pistes sont avancées. « Nous allons continuer à y réfléchir. Est-ce que c'est notre action qui est efficace ? Est-ce que c'est une immunité naturelle qui a été développée secondairement, vu que nous avons plus de cas chez des enfants ? Nous nous posons des questions avec les collègues », détaille le médecin.
À lire aussiRDC: la maladie Mpox en recul dans le Sud-Kivu
Des malades sans symptômes qui peuvent transmettre la maladie
Les deux seuls patients décédés de la maladie mpox à Goma étaient en effet des nouveau-nés, morts d’une possible infection congénitale, explique le docteur Abdoul Karim Sangaré, le coordinateur médical de l’ONG Alima. « Les nouveau-nés naissent avec la maladie des mères, qui étaient positives [au mpox]. C'est arrivé que l'on n'ait même pas eu de signes, de trace de mpox chez la maman. Mais l'enfant est né avec, ce qui a été confirmé, témoigne le médecin. Donc ça montre que dans la communauté, il y a encore des personnes qui hébergent le virus, qui ne font pas la maladie, mais qui vont continuer à faire la transmission. »
Quelques cas graves continuent à émerger. Ils sont alors référés au centre agréé soutenu par l’ONG Alima, à l’hôpital général de Goma.
Retrouvez les premiers épisodes de notre série sur le virus mpox en RDC :
136 एपिसोडस
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Dans les camps de déplacés à la sortie de la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, des centaines de milliers de personnes s’entassent depuis 2021 et les affrontements entre les hommes du M23, appuyés par l’armée rwandaise, et les troupes progouvernementales. Les conditions de vie et la promiscuité entre les déplacés sont deux conditions favorables au développement du virus mpox. Pourtant, l’épidémie n’y a pas explosé, mais de nombreuses questions restent en suspens.
De notre correspondante de retour de Rusayo 1,
Au centre de santé du camp de déplacés Rusayo 1, à l’entrée du nouveau bâtiment, des stations de lavage de mains ont été installées un peu partout. Seuls quelques personnels soignants y sont autorisés pour le suivi des cas confirmés et suspects de mpox. « Ici, on a de nombreux cas suspects, mais vu les conditions dans lesquelles les [déplacés] vivent, il pourrait y en avoir plus », affirme le docteur Marius Sanani, épidémiologiste. Car l’épidémie de mpox n’a pas explosé dans les camps de déplacés, contrairement aux craintes des autorités et des humanitaires au début de l’épidémie.
« Nous sommes dans un camp de déplacés, mais nous n'arrivons même pas à plus de trois cas par jour. Qu'est-ce qui se passe au juste malgré les contacts, la promiscuité ?, interroge l'épidémiologiste. Les cas n'explosent pas. »
Si c'est plutôt une bonne chose que les cas de mpox n'explosent pas malgré la promiscuité dans les camps, le docteur Marius Sanani, explique qu'il faut en comprendre les raisons. Plusieurs pistes sont avancées. « Nous allons continuer à y réfléchir. Est-ce que c'est notre action qui est efficace ? Est-ce que c'est une immunité naturelle qui a été développée secondairement, vu que nous avons plus de cas chez des enfants ? Nous nous posons des questions avec les collègues », détaille le médecin.
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Des malades sans symptômes qui peuvent transmettre la maladie
Les deux seuls patients décédés de la maladie mpox à Goma étaient en effet des nouveau-nés, morts d’une possible infection congénitale, explique le docteur Abdoul Karim Sangaré, le coordinateur médical de l’ONG Alima. « Les nouveau-nés naissent avec la maladie des mères, qui étaient positives [au mpox]. C'est arrivé que l'on n'ait même pas eu de signes, de trace de mpox chez la maman. Mais l'enfant est né avec, ce qui a été confirmé, témoigne le médecin. Donc ça montre que dans la communauté, il y a encore des personnes qui hébergent le virus, qui ne font pas la maladie, mais qui vont continuer à faire la transmission. »
Quelques cas graves continuent à émerger. Ils sont alors référés au centre agréé soutenu par l’ONG Alima, à l’hôpital général de Goma.
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